Drum Café au Luma
Une cuisine internationale qui valorise les produits locauxDans la cuisine
En résidence pendant l’été (indien, dieu soit loué), la cheffe nomade et engagée Céline Pham propose une carte vivante et conviviale : une cuisine ultra technique, inspirée de ses racines vietnamiennes et de ses voyages, qui fait la part belle aux produits camarguais. Secondée par le duo de cheffes Kondiment (récemment passé par les cuisines de Jogging à Marseille), les trois femmes partagent le goût de l’itinérance, mais surtout celui de la créativité. Décoiffage assuré.
Produits en provenance du potager bio en permaculture de la Chassagnette, ou issus de circuits extra-courts, comme ce mémorable tofu artisanal produit dans le Vaucluse par Raúl Montero.
🍽 Dans l’assiette
Ce jour chaud de juillet, même attablés au frais, on plongerait bien dans la sauce XO qui accompagne les carottes rôties, lorsqu’on se surprend à penser que ces haricots au miso sont vraiment, vraiment sexy. Le maquereau à la flamme et concombres lemon viennent nous rafraîchir la bouche et les idées, remises en place grâce à un désaltérant greenshot d’eau de concombre glacée, parfait pour contrebalancer la puissante sauce tahina qui tapisse l’assiette déjà terminée. Pour finir, un nuage de mousse au chocolat montée à l’aquafaba (l’eau de cuisson des fèves, alternative bluffante aux blancs d’oeufs en cuisine), saupoudrée d’un croustillant dukkah (mélange de graines, d’épices et de noix).
Dans le verre
Une belle carte de vins et spiritueux issus de producteurs indépendants, majoritairement en bio/biodynamie. De jolis domaines du sud, comme les jus camarguais du Mas de Valériole, le vin de pays de la Sainte Baume Les Terres Promises, et de belles références comme ce rouge provençal de chez Hauvette (60€). Mais également des sirops bio, des jus frais, des kombuchas…
Dans la salle
Au rez-de-chaussée de l’étincelante tour d’acier signée Franck Gehry, on déjeune au Drum Café comme dans une œuvre d’art. Attablé aux côtés d’inconnus dans une salle moderne aux volumes impressionnants, conçue à partir de ressources naturelles développées par l’Atelier Luma (murs en inox et tuyauteries apparentes), et de biomatériaux locaux, comme la laine de mérinos d’Arles.
Le petit plus
La logique anti-gaspillage et l’organisation vertueuse entre les différents points de restauration du Parc des Ateliers, qui groupent les commandes puis déclinent les recettes à leurs cartes, pour ne jamais rien jeter !
En sortant du restaurant, la descente en toboggan, idéale pour la digestion.
Crédits : Iris Liberty / Adrian Deweerdt
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Iris Liberty
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